Me voilà coincée au lit avec un mal de dos pas possible et une jambe dans le plâtre. Je vous raconte :

Lundi 16H40, je descend de l'étage, une corbeille à linge d'une main, mon téléphone de l'autre en train d'envoyer un sms d'amour à mon homme (oui je sais j'aurais du faire attention, le sms pouvait attendre, c'est ma faute etc..... ma mère m'a déjà fait la leçon) quand ma cheville gauche, pour une raison inexpliquée, se tord, je lache la corbeille, essaie de me rattraper à la barrière des escaliers, la rate et finis par tomber à la renverse, à plat dos sur le sol du salon). AIEEEEEEEEE

J'ai le souffle coupé, je comprend pas trop ce qu'il m'arrive sauf que j'ai trop trop mal au dos et à ma saloperie satanée cheville. Je ne peux pas me relever. J'appelle ma mère en pleurs. Elle prévient son copain qui est juste à côté en attendant qu'elle arrive. Jean-Claude me tient compagnie un moment ne sachant pas trop quelle attitude avoir. Il me met un coussin sous la tête. Ma mère finit par arrivée et appelle le Samu (elle voulait appeler les pompiers mais sans lunettes elle a pas bien vu les touches du téléphone et a composée celui du Samu).
Bref, le Samu arrive, moi je suis toujours au sol, un peu paniquée quand même. Une fois décidé l'endroit ou l'on me transporte, on me prépare pour le trajet. Pendant ce temps là, Jean-Claude est parti récupérer Ilona à l'école. On me met une minerve (la grosse toute dure, heureusement que j'avais dit que j'avais pas mal au cou pasque sinon....) et on m'installe sur un matelas qu'on gonfle, qui durcit autour de moi. Je me sens comme empaquetée et une envie de faire pipi hallucinante. J'essaie de rire en disant à tout le monde : " j'aurai pu penser à aller faire pipi avant de tomber". On fait appel aux 2 chauffeurs du magasin de matériel médical en dessous pour aider les ambulanciers à me descendre. Il faut dire que ces escaliers là sont un peu raides (pas autant que ceux de mon duplex mais quand même!!!). C'est étroit, raide. Les pauvres, ils ont galéré au moins 10/15mn pour descendre une dizaine de marche. Ilona était en bas. Elle s'est mise à pleurer. Me voir dans cette coquille, elle a cru que j'étais morte. Mais on l'a vite rassurée et elle est même venue me faire un bisous. Le trajet jusqu'à l'hôpital a été une torture. Des travaux nous ont retardé et l'envie de faire pipi se fit plus pressante encore. Je pleurais tellement je ne pouvais plus me retenir et le drame se produit. Je sentis le liquide chaud me couler le long des jambes. La honte de ma vie. J'en pleurais de plus belle. L'ambulancier a essayé de ma rassurer en me disant qu'ils étaient habitués à ça. Pour moi c'était pas habituel, ce fût un moment de pur malaise. Il m'a expliqué que c'était la douleur qui fesait ça. Bref...

A l'hôpital on m'a fait faire des radios. On suspecte une fracture du rachi sur la D12 hein c'est quoi ça? c'est grave non? hé ho!!! c'est quoi!!!! On m'envoie faire un scanner. Finalement ils savent pas trop, pensent que non, que c'est petètre une simple félure ou rien du tout ah bon et euh vous êtes sûr quand même??? En ce qui concerne ma cheville j'ai ce qu'on appelle une "entorse grave". Mais avec l'état de mon dos, me plâtrer ne m'aiderait pas. Je dois déjà pas mal me reposer, si en plus on me cloue au lit avec un plâtre et un risque de phlébite c'est pas top. On me met donc une attelle sans conviction avec ordre d'aller voir mon médecin dans 2 jours (si la douleur ne diminue pas il faudra envisager sérieusement un plâtre). Puis on me dit aussi qu'il faut surveiller mon dos non mais vous voulez pas vérifier encore une fois pour être sûr!!! On me fait une dernière perfusion d'Acupan (dérivé de morphine) pour mon dos. Ca me rend malade (nausée, vomissement). Puis enfin vers minuit on me laisse partir.

J'ai du squatter la chambre de ma fille (la notre étant à l'étage). Mon chéri me chouchoutte, me dorlotte, s'occupe de tout. Un vrai bonheur.

Ce matin je retourne donc chez mon médecin qui finalement me fait plâtrer hé merde! J'ai appelé ma chère maman pour lui annoncer. Pioufff j'aurais mieux fait de m'abstenir. Je me suis faite engueulée!!! Je lui gâche ses vacances (c'est elle qui me remplace au boulot alors qu'elle est censé être en vacs) à cause de mes conneries (oui oui elle a dit "conneries") qu'elle sait pas comment on va faire. Qu'elle reprend le boulot le 26 et que la c'est la panique, que je me rend pas compte. Je lui raccroche au nez lui expliquant que c'est pas en m'engueulant que ça va changer ce qu'il s'est passé. Rahhh ça m'énerve quand elle fait ça. Comme si on pouvait revenir 2 jours en arrière et que tout s'arrange. Je sais que c'est ma faute, que j'ai pas fait attention. Mais ce qui est fait est fait. J'ai pas osé lui dire que le Doc m'avait dit qu'il y en avait pour 3 semaines minimum J'ai quand même RDV avec un orthopédiste vendredi prochain, j'espère qu'il va me déplâtrer sinon ma mère risque de me zigouiller et de me faire une vie d'enfer.

Je vous laisse 2 photos. La première celle de l'escalier fautif (que l'on doit changer d'ailleurs) ainsi que de mon plâtre.